La chanteuse, compositrice et actrice camerounaise Mimie a mis son pouvoir de star au service de la protection des pangolins et du patrimoine naturel de son pays.
La semaine dernière, à Douala, elle a visité trois restaurants de la ville qui ont adhéré à la campagne « Pas de pangolin dans mon assiette » et se sont engagés à ne pas servir de viande de pangolin.
Les restaurants « La Petite Villageoise », « Chez Koll » et « Les Perroquets » ont fait un choix audacieux : refuser de servir de la viande de pangolin. Cette décision, qui peut sembler simple, revêt une grande importance. En protégeant cet animal unique, ils préservent également la biodiversité du Cameroun et un patrimoine naturel à la fois précieux et irremplaçable.
Le pangolin est plus qu'un simple animal. Il fait partie de l'histoire et de l'identité culturelle du Cameroun, et contribue à distinguer la nation sur la scène internationale. Le perdre reviendrait à perdre un trésor irremplaçable.
Au cours de sa visite, Mimie a salué l'engagement des restaurants et a distribué des t-shirts de la campagne au personnel, rappelant à tous que la protection de la faune sauvage du Cameroun est également un acte de fierté nationale et de responsabilité civique.
« Pour protéger la nature, nous devons éviter de consommer de la viande de pangolin, car cet animal est très important pour l'écosystème », a-t-elle déclaré. « Nous devons revenir à nos racines pour comprendre que le pangolin contribue à protéger la nature, il est important pour nos forêts. »
Les efforts visant à protéger les pangolins ont reçu un coup de pouce considérable en 2024 avec l'adoption d'une nouvelle loi sur les forêts et la faune sauvage qui a considérablement alourdi les sanctions pour la chasse, l'abattage et le commerce d'espèces protégées comme le pangolin, avec des peines pouvant aller jusqu'à 20 ans de prison et 50 millions de francs CFA d'amende.
Mais au-delà de la loi, c'est une prise de conscience collective qui émerge, selon laquelle chaque action compte pour protéger les pangolins.
Au cours de la campagne, les militants ont visité 809 restaurants servant de la viande de brousse et des plats traditionnels camerounais. La réponse globale a été très positive, 502 restaurants ayant adhéré à la campagne.
Parmi les restaurants visités, 295 servaient de la viande de pangolin. Sur ce nombre, 148 ont déjà rejoint la campagne, soit 50,2 % du total. Ces 148 restaurants se sont tous engagés à ne plus servir de viande de pangolin.
« Ces restaurateurs sont plus que de simples chefs d'entreprise : ils deviennent des alliés de la conservation et jouent un rôle clé dans la lutte contre le commerce illégal d'espèces sauvages », a déclaré Jennifer Biffot, représentante de WildAid pour l'Afrique francophone. « Leur choix envoie un message fort : protéger la biodiversité, c'est protéger l'avenir du Cameroun. »
Avec le soutien de personnalités publiques, d'artistes comme Mimie, d'influenceurs et de citoyens ordinaires, le pangolin devient peu à peu un symbole de la biodiversité du Cameroun.
Un symbole qui nous rappelle que protéger la nature, c'est aussi protéger notre culture, notre identité et l'avenir de nos enfants.
« Nous sommes très fiers que Mimie se joigne à notre campagne pour sauver les pangolins. Sa passion pour le patrimoine naturel du Cameroun est vraiment évidente », a déclaré Simon Denyer, responsable du programme WildAid Afrique. « Nous avons également été impressionnés par le nombre de restaurants qui se sont engagés à ne plus servir de viande de pangolin. Leur engagement fait une énorme différence. »
Que pouvez-vous faire ? Refusez de manger de la viande de pangolin, soutenez les restaurants qui ont rejoint le mouvement et partagez le message.
Ensemble, faisons du Cameroun un symbole de fierté et de responsabilité dans la sauvegarde de notre patrimoine naturel.